|
ALLANCHE
Allanche, petite
ville qui dépendait de lancien duché de
Mercoeur, est assise au pied des montagnes de
Luguet, dans un vallon nu, sur le bord dune
rivière. Létymologie de son nom lui
viendrait soit dAlbantia, à cause du blanc
manteau de neige qui la couvrait autrefois une
grande partie de lannée,
soit
dun os de la hanche de Saint Jean
Baptiste quon y révère pieusement !
Toujours est-il que cest à partir de
lapport de la Sainte Relique par les
Croisés, au XIème
siècle, que les titres en langue romane
commencèrent à écrire Alenche.
Petite bourgade
bien bâtie, à la place centrale embellie
dune fontaine, elle possède une église
qui appartint jadis à lordre de Saint
Benoit. En 1364, les habitants adressèrent une
requête au Duc dAuvergne et au seigneur de
Mercoeur pour avoir la permission délever
un fort au moyen duquel il pussent se défendre
en temps de guerre. Cette autorisation leur fut
accordée. En 1444, la ville obtint de se clore
et possédait maison communale, foire et droits
doctroi. Toutefois, il ne reste
aujourdhui comme vestiges de ces
fortifications que la porte de louest,
encore debout en partie.
Après avoir été
une ville phare aux portes du Cézallier,
Allanche a connu un fort déclin au cours de la
seconde moitié de ce siècle. Aujourdhui,
la fête de lestive qui se déroule chaque
printemps permet à la commune de faire revivre
les souvenirs de son passé glorieux. Le
vélorail dAllanche, quant à lui,
constitue la principale attraction touristique de
ces dernières années.
|
|
|
MURAT
Après
avoir cherché refuge dans des abris sous roche,
les premiers habitants ont commencé à
sinstaller au sommet des pitons volcaniques
qui offraient plus de sécurité, à la suite
dun radoucissement climatique. Ce
nest quau Moyen Age que lhomme
descendit à nouveau dans la vallée et se mit
sous la protection du château de Murat (au
sommet du rocher de Bonnevie) et sous la tutelle
religieuse du prieuré des Bénédictins de
Bredons. La ville se développa rapidement,
débordant sans cesse les murs denceinte,
dont le premier donna naissance à la fameuse
petite phrase qui fait la fierté de ses
habitants : « un mur mura Murat
et Murat murmura ».
La
guerre de Cent Ans fut une période de
calamités : anglais et bandes de pillards
ravagèrent la région, prirent et rasèrent les
forteresses alentours tandis que Murat résista.
Au cours dune guerre intestine de
succession pour la Vicomté, qui engendra
pillages et tueries, les Bénédictins de Bredons
furent brûlés vifs dans « la tour des
moines ». La peste vint sajouter aux
désastres de linvasion, aux horreurs de la
guerre civile.
Le château de Murat fut rasé en 1633 sur
lordre de Richelieu. Les travaux de
démolition durèrent 6 mois et nécessitèrent
six quintaux de poudre.
Les révolutions politiques ou économiques,
même celle de 1789, neurent que des échos
étouffés dans notre région.
Le
dernier événement tragique de la ville remonte
au 24 juin 1944. Après une embuscade et une
fussillade menée par les résistants quelques
jours plus tôt, les allemands revinrent en
force, incendièrent une dizaine de maisons
et rassemblèrent tous les hommes du village sur
la place de lHôtel de Ville. Ce jour-là,
120 muratais furent emmenés en déportation dans
les camps nazis.
Aujourdhui,
Murat est une ville sympathique quil fait
bon découvrir en flânant à travers les ruelles
qui sentrelacent... (Source :
Office du Tourisme)
|
|