La Légende des Quatre Fers de l'Ane

Sur la planèze de CHALINARGUES, vaste plateau volcanique recouvert d’une bonne couche de basalte, s’étend un massif forestier aux allures singulières : la PINATELLE.

Ile de pins au milieu d’un océan de verdure, celui des estives et du CEZALLIER à la fois si proche et si lointain, ce massif est aussi réputé pour l’importante population de cervidés dont il est l’hôte généreux.

Chevreuils, mais surtout cerfs et biches cohabitent paisiblement dans ce havre providentiel et préservé.

Cerfs et Chevreuils
Découvrez ces animaux fascinants !

Chalinargues
Aux portes de la forêt, un village accueillant...

Autrefois appelé "Combe aux Sorcières", la légende raconte qu'il était le lieu de rendez-vous des sorcières les soirs de fête ou de foire à Chalinargues et lors des nuits de pleine lune. Ce lieu de passage au coeur de la forêt permettait aux sorcières de tester leurs pouvoirs magiques sur les hommes et les femmes. S'ils ne possédaient pas "l'âme juste ni le coeur pur", ils étaient transformés une fois en bouc, une autre fois en poule ou en rat... Un soir, un jeune homme triste et malheureux de mener son âne à la foire s'arrêta et s'installa sur la grande pierre maléfique. Satan, courroucé, tenta d'éliminer les intrus. Or, l'âme et le coeur purs du jeune homme furent suffisamment puissants pour résister aux forces du mal. La pierre, toujours présente de nos jours, porte les empreintes des quatre fers de l'âne et du bâton du berger...

Le massif forestier de la Pinatelle couvre 3000 hectares dont les 2/3 sont gérés par l'Office National des Forêts. Ces forêts sectionales, longtemps soumises au pâturage, ont depuis 1850 une vocation de production de bois. Au début du XXème siècle, le pâturage sous pineraie claire compliquait considérablement le travail des forestiers : ces derniers se sont retrouvés dans l'impossibilité de renouveler la forêt. Après la seconde guerre mondiale, la diminution de la pression pastorale a permis, dans les années 70, de réaliser un grand nombre de plantations pour rajeunir cette forêt vieillissante. Avec l'aide du Fonds Forestier National, l'épicéa fut massivement planté. Sur des surfaces plus réduites, le forestier planta également sapins et mélèzes.

De nos jours, confronté à des problèmes de maladie sur l'épicéa mais également aux dégâts causés par les cervidés (écorçage, frottis, abrouttissement...), le forestier adopte une nouvelle politique. Le pin sylvestre est désormais l'essence privilégiée. Spontané dans la région, le pin est plus à même de lutter contre les difficultés du milieu (sol, climat et maladies). Autre élément important, le pin sylvestre peut assez facilement se régénérer naturellement : c'est un gros producteur de graines.

Ils sont maintenus en nombre réduit de façon à permettre l'éclairement du sol. Dans des conditions favorables et après avoir gratté mécaniquement le sol pour enlever le tapis herbacé, les graines germent et donnent naissance à de jeunes plants serrés les uns conte les autres. Lorsque ces jeunes pins présentent une bonne vigueur, une taille et une densité suffisantes, les semenciers sont coupés pour laisser la place aux jeunes arbres.

Découvrez ces différentes étapes tout au long de vos balades en Pinatelle.