HISTOIRE de la VÉGÉTATION
(en Auvergne)

L’apogée de la période glaciaire, voilà 18.000 ans environ, se traduit par un véritable désert périglaciaire qui constitue le point zéro pour la vie et la végétation ; c’est à partir de là que paysages et écosystèmes ont commencé à se développer et se reconstituer.

Vers 15.000 ans, avec la réduction des glaciers et un léger réchauffement, commence à apparaître une steppe à armoises et graminées. Puis, vers 13.000 ans, c’est l’arrivée du genévrier qui confirme cette amélioration climatique. Durant 2.000 ans, les genévriers vont se répandre en compagnie du bouleau pour former plus tard avec le pin un couvert quasi forestier.

Entre 10.700 et 10.300, la steppe regagne du terrain avec la dernière offensive du climat glaciaire, après quoi, le retour des végétations tempérées marque le réchauffement et l’humidification définitifs de l’Auvergne qui entre dans le «postglaciaire » encore en cours.

Dans un premier temps, les bouleaux et les pins recolonisent la steppe et précèdent une expansion explosive du noisetier.

Dans un second temps, une végétation arborée à base de noisetier (9.000 – 8.000) signale une certaine sécheresse à laquelle succède une forêt à base de chênes, ormes, tilleuls et frênes (8.000 – 6.000).

Dans une dernière partie, entre 6.000 et 4.200 environ, ces chênaies font place à une forêt plus montagnarde à hêtre et sapin, du fait d’une plus grande humidité mais aussi en relation avec les premiers défrichements. Le règne de cette forêt montagnarde (4.200 – 2.600) est partout marqué par les répétitions des déboisements et une activité humaine croissante.

Enfin, depuis 2.600 ans, l’homme domine l’évolution de la végétation par des phases de déboisement extrêmes, dont les deux principales correspondent à l’époque gallo-romaine et au maximum démographique du milieu du XIX° siècle.